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Le XXIème siècle voit émerger un grand nombre de nouveaux objets de toutes natures au sein des organisations, entre les organisations et au-delà des organisations. De nouveaux outils, de nouveaux dispositifs de gestion, mais aussi des nouvelles philosophies de l'organisation émergent et bouleversent en profondeur le paysage managérial. C'est une liste à la Prévert que l'on pourrait établir en les nommant : Service KM, Communauté d'Innovation, Réseau Social d'Entreprise, Wiki, Learning Expedition, Open Lab, Design Thinking, Living Lab Territorialisé, Groupe de Co-Développement, Fab-Lab, Communauté de Pratique, Espace Co-Working, Digitalisation, Entreprise Libérée, Open Source, Plate-forme Cognitive, Economie Collaborative, Hackathon, Modèle C/K, Communauté d'Intérêt, Tiers Lieux...

Dans le même temps, un nouveau cadre paradigmatique s'est proposé à nous à partir des années 90 pour rendre compte d'une grande rupture économique, sociale et technologique que nous étions en train de vivre. Cette rupture met en avant un objet curieux et étrange : la connaissance qui prend une place essentielle dans la création de valeur aussi bien dans l'entreprise que dans l'économie. Ce nouveau paradigme de l'économie, de l'entreprise, du management accumule des travaux fondateurs depuis les années 90 (Drucker, 1993 ; Nonaka, 1994 ; Wenger, 1998 ; David, Foray, 2002 ; Hatchuel, Weill, 2002 ; Wenger, McDermott, Snyder, 2002 ; Amin, Cohendet, 2003 ; Ermine, 2003 ; Amin, Roberts, 2008 ; Foray, 2009 ; Easterby-Smith, Lyles, 2011 ; Argote, 2012 ; Barthelt, Cohendet, Henn, Simon, 2017 ; Hislop, Bosua, Helms, 2018). Un champ scientifique se construit d'une manière exponentielle autour de deux mots clés : management et connaissance qui regroupent aujourd'hui 34698 articles académiques dont 7163 pour le seul champ de la gestion (Base de données SCOPUS, 2018, Projet KM Clermont), 27 revues spécialisées sont identifiées (Serenkos, Bontis, 2017). Ce champ s'est constitué autour de nombreux cadres théoriques qui sont en plein développement et qui constituent des profondes ruptures par rapport aux cadres théoriques antérieurs.

Quels liens peut-on établir entre d'une part l'émergence de ces nouveaux objets, outils, philosophies et d'autre part, ce nouveau paradigme et les productions théoriques afférentes ? En quoi les cadres théoriques proposés sont-ils pertinents pour rendre compte de ces nouveaux objets ? En quoi ces nouveaux objets permettent de questionner ces cadres théoriques et proposer de nouveaux développements ?

Dans cette réflexion, nous bénéficierons des apports de trois conférenciers qui ont joué un rôle important dans la construction de ces nouveaux cadres théoriques : Patrick Cohendet (HEC Montréal, Québec), Dominique Foray (EPFL, Suisse), Etienne Wenger-Trayner (Consultant social learning, Californie, USA).

La session Industrielle se déroulera au sein de la R&D Michelin, Zone de Ladoux, à côté de Clermont-Ferrand.

Une soirée de gala « magique » au sommet du Puy de Dôme pour découvrir au soleil couchant la chaine des dômes et la faille de la Limagne classées au patrimoine de l'UNESCO.

Une session spécifique pour les doctorants est prévue sous la responsabilité de Catherine Thomas (GREDEG-CNRS). Des propositions de format court (3-4 pages) sous la forme de « work in progress » seront encouragées pour susciter le dialogue à côté des papiers classiques d'une vingtaine de pages.

Un numéro spécial avec la revue Management International est programmé, pour une sortie en 2020.

Au-delà de la thématique du colloque tous les papiers en rapport avec le management des connaissances sont les bienvenus. Et aussi nos ateliers épistémiques peuvent être source de propositions :

Art et connaissance : Charlotte Blanche (HEC Montréal)

Autour des travaux de Nonaka : Jean Claude Coulet (CleRMa, UHB), Pascal Lièvre (CleRMa, UCA)

Codification et apprentissage organisationnel : Catherine Thomas (GREDEG CNRS)

Communauté de pratique et communauté épistémique : Jean Philippe Bootz (Humanis, EM Strasbourg), Olivier Dupouet (CleRMa, Kedge Business School), Pascal Lièvre (CleRMa, UCA)

Complexité et management des connaissances : Mehran Ebrahimi (ESG-UQAM, Québec)

Conception et management des connaissances : Guillaume Blum (Université Laval, Québec), Emmanuel Bonnet (CleRMa, Groupe ESC Clermont)

Foule et management des connaissances : Claude Guittard (Beta CNRS, Université de Strasbourg) et Eric Schenck (Beta CNRS, INSA, Strasbourg)

Intelligence artificielle et management des connaissances : Benoit Leblanc (Institut de Cognitique, Bordeaux)

Matérialité, langage et connaissance : Alain Antoine (CEREFIGE, Université de Nancy), Delphine Wannenmacher (CEREFIGE, Université de Nancy)

Management public et management des connaissances : Bertrand Pauget (Karlstad University, Suède)

Patrimoine de connaissance et innovation : Jean Louis Ermine (Institut Mines Telecom), Pierre Saulais (LITEM)

Plate-forme cognitive et biens communs : Claude Paraponaris (LEST, Université d'Aix en Provence)

Prospective et Management des connaissances : Jean Philippe Bootz (Humanis, EM Strasbourg)

Réseau social et management des connaissances : Michel Ferrary (Faculté d'économie et de gestion, Genève) et Marc Lecoutre (CleRMa, Groupe ESC Clermont)

Théorie de l'activité et management des connaissances : Jean-Claude Coulet (UHB, CleRMa), Michel Recopé (Acté, UCA) Géraldine Rix-Liévre (Acté, UCA)

Structuration du management des connaissances : Jean Louis Ermine (Institut Mines Telecom), Pascal Lièvre (CleRMa, UCA)

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